Parmi les accommodements réclamés par les militants transgenristes se trouve la fameuse question des toilettes mixtes.
Or, comme l’a déjà fait valoir PDF Québec dans ce texte, cet accommodement est loin d’être banal.
Pour les femmes (les personnes de sexe féminin), le fait de se voir forcées de partager de tels espaces avec des personnes de sexe masculin, qu’il s’agisse de créer des espaces mixtes ou d’offrir l’accès aux espaces pour filles à des garçons qui s’identifient comme des filles est en soi une agression.
Ici-même au Québec, des femmes ont été menacées de perdre leur emploi pour avoir refusé de se changer au même endroit qu’un homme trans-identifié.
Imposer ces changements dans les écoles, c’est faire comprendre aux filles, à partir d’un très jeune âge, que leur besoin d’intimité face aux garçons ne compte pas si ces garçons exigent de partager ces espaces avec elles.
Imposer ces changements à nos enfants, c’est leur inculquer que le consentement est une courtoisie plutôt que quelque chose à respecter. C’est précisément tout l’héritage du mouvement #metoo qui est miné.
Cela mène des adultes à banaliser grossièrement les besoins d’intimité exprimés par des femmes. En Ontario, il y a déjà quatre ans, une femme a été exclue d’un centre pour femmes toxicomanes pour avoir exprimé son inconfort face à la présence d’une « femme trans lesbienne » dans le centre; une autre a été violée cette année par une « femme trans » dans un refuge pour femmes; au Royaume-Uni, une autre « femme trans », de dix-huit ans cette fois, a admis avoir violé une petite fille de dix ans dans les toilettes d'un magasin à grande surface. Une rapide recherche permet de trouver plusieurs incidents du genre. Les militants allèguent que ces cas sont « anecdotiques », mais quelle femme veut faire les frais de la prochaine anecdote?
Un peu partout dans le monde, incluant au Canada, des centres offrant des thérapies à des femmes survivantes d'agression sexuelle ouvrent désormais leurs portes à des personnes de sexe masculin s'identifiant comme femmes, tant comme usagères que comme thérapeute. Les intervenantes de ces centres se dévouent à enseigner aux femmes à se défaire de leurs « préjugés » et priorisent « l'inclusivité ». À Édinbourg, Mridul Wadhwa, une personne de sexe masculin s'étant retrouvée à la tête du centre principal pour survivantes d'agression sans jamais divulguer son sexe réel, s'est rendue célèbre en 2021 pour avoir expliqué en entrevue que les femmes ne voulant pas d'une personne de sexe masculin comme thérapeute après une agression sexuelle devraient être « rééduquées » sous prétexte qu'elles étaient « bornées » et que leurs « croyances » étaient « inacceptables ». Quel message est donc envoyé aux femmes survivantes d’agression sexuelle, qui ont besoin d’un espace réservé aux femmes pour parler en toutes sécurité de leur agression? Le message est clair : elles sont transphobes, leurs besoins sont des « croyances inacceptables » et elles doivent travailler à défaire leurs « préjugés » de manière que les personnes de sexe masculin puissent se sentir acceptées, entendre les récits d’agression sexuelle des femmes et les conseiller, donner leur avis sur ce qui s’est passé et ainsi participer à la thérapie de la femme après son agression sexuelle. Si la femme ne réussit pas à outrepasser ses « préjugés », c’est-à-dire si elle n’arrive pas à voir la personne de sexe masculin devant elle comme une femme ou à être à l’aise à l’idée de partager avec elle ses traumatismes liés à l’agression sexuelle vécue, comment se sentira-t-elle? Pourquoi ces centres pour femmes, dont la mission est d’offrir un havre à des femmes survivantes d’agression sexuelle, placent-t-il sur les épaules de ces femmes la responsabilité de réapprendre ce que c’est d’être une femme et d’apprendre à parler de leurs traumatismes sexuels à des personnes de sexe masculin, sous prétexte qu’un refus serait pénible pour ces dernières?
En Colombie-Britannique, le seul refuge pour femmes violentées qui n’accepte que les personnes de sexe féminin a non seulement perdu son financement, mais a été vandalisé notamment pour avoir refusé d’embaucher Kimberly Nixon sur la base de son sexe (masculin), refus que la Cour suprême du Canada a entériné.
Les Services correctionnels du Canada, depuis 2017, acceptent de transférer dans les prisons pour femmes des personnes de sexe masculin n’ayant apporté aucune modification à leur corps si elles s’identifient comme femmes. Autrement dit, des personnes de sexe masculin, munies d’un appareil génital mâle parfaitement fonctionnel, se font donner le droit de demander un transfert dans des prisons pour femmes. Une étude réalisée par le gouvernement fédéral en 2021 a d'ailleurs démontré que 82% des personnes issues de la « diversité de genre » ayant des antécédents de délinquance sexuelle étaient des « femmes transgenres ». Les détenues ont-elles été consultées avant que le gouvernement fédéral laisse pénétrer des personnes de sexe masculin dans leurs cellules, dans leurs douches, etc.? Non. Les agentes correctionnelles n’ont pas été consultées non plus. Ces femmes peuvent ne pas être en mesure de maîtriser physiquement des personnes adultes de sexe masculin.
C’est sans compter que le Regroupement pour le sport étudiant au Québec (RSEQ) a commencé cette année à se mobiliser afin de revendiquer le droit pour les personnes trans de participer aux sports pour femmes, ce qui, en pratique, voudrait dire que des personnes, de sexe masculin, ou de sexe féminin mais qui prennent de la testostérone, pourraient désormais prendre place dans des équipes pour femmes. PDF Québec avait d’ailleurs sollicité le Ministère des Sports afin de réagir préemptivement à cette demande. Cliquez ici pour lire le document que nous avons fait parvenir à ce sujet à la Ministre Martine Charest.
Toutes ces portes sont ouvertes lorsqu’on enseigne à nos jeunes que le sexe est « assigné à la naissance », que le fait d’être homme ou femme, fille ou garçon, relève du ressenti. Il va donc de soi que les espaces marqués « femme » ou « homme » sont donc accessibles non pas sur la base du sexe (physique) d’une personne mais sur la base de son ressenti (femme, homme, non-binaire, etc.). Refuser à quelqu’un l’accès à ces espaces sur la base de son sexe devient de la discrimination, de la « phobie », voire carrément un déni de son humanité et une violation de ses droits et libertés. Est-ce juste pour les filles et les femmes?